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| | | | | | Dix films qui célèbrent leurs 50 ans cette année | | | | |
L'année 1973 marque une étape importante pour la production cinématographique au Québec. Pour la première fois, plus de 25 longs métrages de fiction sont produits dans la Belle Province. Cette année-là, 27 titres sortent en salles. Quatorze de ces films ont été numérisés et restaurés par notre équipe et sont disponibles sur les plateformes de Vidéotron et sur l'app Apple TV.
Plusieurs oeuvres issues de ces années fertiles se sont démarquées à l'international, notamment au prestigieux Festival de Cannes. La mort d'un bûcheron, de Gilles Carle, et Il était une fois dans l'Est d'André Brassard y ont été présentés en compétition officielle, alors que Réjeanne Padovani de Denys Arcand et Les dernières fiançailles de Jean Pierre Lefebvre ont été sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs.
Éléphant vous invite à découvrir ou redécouvrir dix films restaurés issus d'horizons variés qui célèbrent cette année leurs 50 ans.
La conquête (Jacques Gagné, 1973)
Chacun marié de son côté, une enseignante et un sociologue se rencontrent par hasard à Québec, sur les lieux mêmes de la Conquête de 1759-1760. Aux discussions politiques et intellectuelles succède un bref amour fou. Ils décideront de se donner un hypothétique rendez-vous plutôt que de poursuivre leur passion. Un film méconnu qui met en vedette la Vieille Capitale et dont le scénario est signé par la poétesse et dramaturge Michèle Lalonde.
Les dernières fiançailles (Jean Pierre Lefebvre, 1973)
Deux vieux très dignes qui vivent dans leur maison à la campagne. Deux amoureux très tendres, avec leurs petits gestes quotidiens, leurs souvenirs qui font sourire et qui font mal. Deux vieux amants qui s'amusent ou se réconfortent et qui s'envoleront main dans la main, comme «sur les ailes d'un ange». Un drame plein de poésie et de douceur où les valeurs traditionnelles sont illustrées avec un grand respect.
Il était une fois dans l'Est (André Brassard, 1973)
Germaine Lauzon est l'heureuse gagnante de boîtes de timbres à coller. Elle regroupe chez elle des belles-soeurs, voisines et amies pour l'aider à coller ses timbres dans les livrets. Hosanna réalise son désir fabuleux de se transformer en Cléopâtre pour un concours au cabaret de travestis qu'elle fréquente. Elle ignore qu'on lui a tendu un piège, avec la complicité de Cuirette, pour se venger d'elle et la ridiculiser. Pendant que Hosanna se fait humilier, Germaine Lauzon se fait voler ses timbres, toutes deux trahies par leurs supposées amies. Le récit concert à deux voies, qui réunit plusieurs personnages des oeuvres de Michel Tremblay, se présente comme une évocation noire et forte de l'impasse humaine.
J'ai mon voyage! (Denis Héroux, 1973)
Un homme d'origine française décide de partir de Québec avec sa femme et ses deux enfants et de traverser le Canada jusqu'à Vancouver, où il a accepté un poste. Le voyage donne lieu à de nombreuses rencontres et mésaventures, surtout que le couple ne maîtrise pas l'anglais. Une comédie coproduite avec la France avec Dominique Michel, René Simard et Jean Lefebvre.
Kamouraska (Claude Jutra, 1973)
Au chevet de son deuxième mari mourant, Élisabeth se remémore l'issue tragique de son premier mariage au seigneur de Kamouraska, un homme tourmenté, buveur et coureur. Dès la naissance de son premier enfant, elle se réfugie chez sa mère et y est soignée par Georges Nelson, jeune médecin dont elle s'éprend. Ce dernier assassine le seigneur, mais le crime est découvert et le couple ne s'épouse pas. Par désespoir, Élisabeth se tourne vers Jérôme qui s'éteint maintenant devant elle.
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| | | | | La mort d'un bûcheron (Gilles Carle, 1973)
Marie Chapdelaine quitte son village pour partir à la recherche de son père, un bûcheron disparu plusieurs années auparavant. Arrivée à Montréal, elle y rencontre le patron sans scrupules d'un bar country, un journaliste qui cherche lui aussi à l'exploiter, une voisine engagée qui tente de l'aider ainsi que l'ancienne maîtresse de son père. Ces personnages hétéroclites vont donner à sa quête la forme d'une épopée improbable aux allures de western tragicomique, sur les routes et à travers les bois d'un Québec en plein bouleversement.
Noël et Juliette (Michel Bouchard, 1973)
Noël est un jeune rêveur inadapté qui vit dans un monde peuplé de bébelles et d'animaux. Il empêche Juliette, une jeune femme suicidaire, de mettre un terme à ses jours, l'héberge chez lui et partage avec elle son univers unique. Un film poétique et fantaisiste tourné en noir et blanc.
Réjeanne Padovani (Denys Arcand, 1973)
À la veille de l'inauguration d'une autoroute, un entrepreneur mafieux reçoit des amis, dont le ministre de la Voirie et le maire de la ville. Par ailleurs plane l'ombre de sa femme Réjeanne, revenue en ville après être partie depuis 5 ans. Un film qui montre les liens entre pouvoir, gouvernance et corruption.
Tendresse ordinaire (Jacques Leduc, 1973)
Un homme s'apprête à rentrer chez lui et à retrouver sa jeune femme après avoir travaillé loin de son foyer pendant plusieurs mois. Une chronique fort réussie d'une vie quotidienne qui présente de manière très dépouillée la tendresse ordinaire que se portent les êtres.
Tu brûles... tu brûles... (Jean-Guy Noël, 1973)
Un décrocheur se met en marge de la société et résiste aux pressions de son père pour revenir dans le giron du village. Le film transcende l'anecdote en plongeant dans un univers farfelu et insolite, plein de fantasmes, d'imagination et de gags visuels et sonores. Gabriel Arcand s'impose avec un rôle taciturne où il laisse parler son visage et son violoncelle.
Voir tous les longs métrages de fiction de 1973 répertoriés sur le site web d'Éléphant.
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| | | | | | | | | Projection de la version nouvellement restaurée de Kamouraska le 24 octobre à la Cinémathèque québécoise
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C'est avec un grand plaisir qu'Éléphant présentera le 24 octobre à la Cinémathèque québécoise la version intégrale de 174 minutes de Kamouraska, un des grands films de Claude Jutra. Cette version du film, que le réalisateur a remonté à la fin de sa vie, vient de bénéficier d'une nouvelle restauration par Éléphant qui permet d'encore mieux apprécier les images saisissantes de l'œuvre. La projection aura lieu à 18h.
Kamouraska marque un moment important dans l'histoire du cinéma québécois. Premièrement, cette coproduction avec la France, tournée en 1973, a disposé du plus gros budget jamais alloué à un film québécois jusque-là. Aussi, comme nous le confiait il y a plusieurs années François Barbeau, qui a travaillé aux costumes et à la direction artistique du film, «ce qu'il est important aussi de savoir de Kamouraska, c'est que ça s'est fait tellement avec un désir de faire du cinéma québécois à une autre dimension de ce qui s'était fait avant». L'adaptation du roman d'Anne Hébert par Claude Jutra était ambitieuse, autant dans le choix des acteurs (Philippe Léotard, Geneviève Bujold, Richard Jordan) et dans la mise en scène que dans la reconstitution historique.
Il existe deux versions de ce grand film de notre cinéma. La version officielle, sortie en 1973, est d'une durée de 123 minutes et la musique est d'un compositeur français, Maurice Le Roux. La version intégrale a vu le jour plus tard, en 1985, et est d'une durée de 174 minutes. En plus des séquences ajoutées, cette version bénéficie d'une nouvelle musique, composée par André Gagnon. Interviewé par Éléphant en 2009, le regretté compositeur, décédé en 2020, avait ceci à dire à propos du film:
«Si Claude Jutra a voulu le refaire à la fin de sa vie, c'est que c'était son enfant et il voulait qu'il lui ressemble un peu plus. (…) Claude Jutra a décidé de refaire le montage de son film. La productrice française avait ordonné que ce film ne dure pas une minute de plus que deux heures. Si bien qu'il y a des acteurs aux rôles plutôt importants qui sont devenus presque des figurants, comme Gilles Latulippe. Et il a décidé aussi de changer la musique qui avait été écrite par un français. Et il m'a demandé à ma grande joie de faire la musique.»
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| | | | | Claude Jutra a donc remonté Kamouraska au milieu des années 80. Pour ce faire, il a fouillé dans les éléments originaux qui ne faisaient pas partie du premier montage négatif imposé par la production française et les a insérés dans la copie de laquelle il était parti.
En 1995, la Cinémathèque québécoise a restauré cette version du film à partir du négatif original de la première version, partiellement démontée pour insérer le négatif des plans ajoutés en 1985 et aussi, potentiellement, des éléments intermédiaires ou finis pour certains plans pour lesquels le négatif n'avait pas été retrouvé.
Aux tout débuts d'Éléphant, Claude Fournier, assisté de Michel Brault, le directeur photo du film, est parti de cette restauration pour pousser l'exercice plus loin. Leur version restaurée de cette version intégrale a été présentée au Cinéma Impérial au mois d'août 2009, moins d'un an après le lancement officiel d'Éléphant, devant une salle comble et en présence de plusieurs artisans du film.
En 2022, voyant arriver les 50 ans de cette œuvre majeure de notre cinéma, Dominique Dugas a décidé d'offrir au film une nouvelle restauration complète de l'image afin qu'il bénéficie au maximum des nouvelles technologies de restauration, qui ont grandement évolué au cours des 15 dernières années.
Éléphant est donc reparti de ce fameux négatif original à l'assemblage complexe et a travaillé avec rigueur et minutie pour offrir aux cinéphiles une expérience cinématographique encore plus riche et contrastée. Tout simplement magnifique, cette nouvelle restauration de Kamouraska nous permet d'apprécier comme jamais auparavant les contrastes, les extérieurs hivernaux et les superbes images de Michel Brault, un des plus grands directeurs de la photographie du Québec.
Suite à sa projection, cette nouvelle restauration de ce film incontournable de notre cinéma sera disponible sur les plateformes de Vidéotron et sur l'app Apple TV d'ici la fin de l'année. Rappelons que le film a déjà été restauré une première fois en 2009 et est présentement offert sur les mêmes plateformes.
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| Nouvelle sortie sur Vidéotron et Apple TV | | |
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| | | | | Après avoir été présentée à la Cinémathèque québécoise le 26 septembre dernier, la version restaurée de Sous-sol est maintenant disponible sur les plateformes de Vidéotron et sur l'app Apple TV.
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| | | | | | Sous-sol Pierre Gang, 1996
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| Une nuit de 1967, le jeune René, 11 ans, aperçoit les ébats amoureux de ses parents. Le lendemain matin, son père est retrouvé mort d'une crise cardiaque. Croyant sa mère responsable du décès, le gamin garde en lui ce secret et refuse de grandir, dégoûté de la sexualité. Fort possessif, il éprouve beaucoup de difficultés à voir sa mère s'éprendre d'un autre homme. L'arrivée d'une nouvelle voisine va cependant lui apporter un peu de réconfort.
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| | Suggestion de film: La guerre oubliée | | |
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| | | | | Chaque année, le 11 novembre, le monde entier commémore la signature de l'armistice qui a mis fin en 1918 à la Première Guerre mondiale. Peu de gens savent qu'un docu-fiction québécois unique en son genre sur la Première Guerre mondiale et la résistance au Québec a été réalisé en 1987 par Richard Boutet. En ces temps perturbés, La guerre oubliée est un film émouvant qui donne la parole à d'anciens combattants et nous permet de mieux comprendre la réalité qu'ont vécue les Québécois face à la conscription.
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| | | | | | La guerre oubliée Richard Boutet, 1987
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| La guerre de 1914-1918, la résistance des Québécois et les émeutes contre la conscription rappelées par d'émouvants témoignages, des images d'archives et surtout, des scènes de fiction au cœur du documentaire. Un film éclaté, d'esthétique brechtienne, porté par la musique et des chansons d'époque magnifiquement interprétées par Joe Bocan. | | | | |
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| | | Les dernières fiançailles | |
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